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les mystères de montréal

— C’est un bon lieutenant… laissons-le là : suggéra Lavimont, un des officiers.

La suggestion fut écoutée, Balmadés ne fut point promu.

Escobar continua à se promener lentement, cherchant toujours, pendant que ses officiers feuilletaient des documents.

Tout en marchant, il lisait un grand registre, narrateur fidèle des faits qui s’étaient passés dans les petites luttes que le Mexique avait soutenues contre ses voisins durant ces dernières années.

Tout à coup s’arrêtant au milieu de sa tente :

— Un instant, s’il vous plaît, fit-il.

Les quatre officiers levèrent la tête.

— Que pensez-vous de cet homme ? demanda Escobar en lisant ce qui suit :

Turcotte (Joseph Paul). Six pieds et un pouce, ancien capitaine de vaisseau au long cours dans la marine marchande américaine, né au Canada en 1816, venu au Mexique en 1844 entré dans l’armée comme volontaire pour faire la guerre aux Pacahabas, blessé dans l’engagement de Jora et laissé pour mort sur le champ de bataille ; promu le lendemain au grade de capitaine de la 2ème compagnie du 9ème bataillon caractère tranquille, grande bravouve, dévouement proverbiale, conduite toujours excellente.

— Et l’on a oublié d’écrire, ajouta le président en écrivant :

« Cet homme a donné de sa poche, le 7 août 1845, la