Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/425

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consistant en deux lits situés l’un à chaque extrémité de la chambre, deux bureaux de toilette en noyer noir, surmontés d’une glace où l’on se voyait presque de pied en cap, deux lave-mains, six chaises, et une grande table où il y avait du papier, de l’encre et des plumes.

— N’est-ce pas que je t’ai amené dans un bon hôtel ? dit Turcotte à son compagnon.

— On voit que tu connais bien la ville ; lui répondit le Louisianais.

Turcotte et Labadie réparèrent un peu leur toilette et le premier dit :

— Maintenant il serait peut-être bon que nous prenions une bouchée.

— L’idée n’est pas mauvaise, répondit le deuxième.

Allons-nous descendre ou va-t-on nous monter cela ?

— Je descendrai.

— Alors descendons.

Pendant que les voyageurs prenaient leur souper, un homme mal vêtu se chauffait dans l’appartement voisin. Il prêtait une attention furtive à ces deux étrangers qui lui paraissaient très riches.

Turcotte lui tournait le dos et l’individu en haillons ne distinguait ses traits qu’imparfaitement. Il s’informa à quelle chambre logeaient les nouveaux arrivés et sortit de l’hôtel.

Les voyageurs montèrent à leur chambre, à bonne