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Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/441

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les mystères de montréal

— Que voulez-vous, messieurs ? demanda-t-il !

— J’ai ordre de vous amener au poste de police, répondit le détective.

Le traître de 37 reprit sur un ton qui trahissait ses émotions :

— De quoi m’accuse-t-on ? Qui a porté plainte contre moi ?

— Moi ! répondit un des arrivés, je t’accuse d’avoir pratiqué la piraterie : d’avoir commis plus de cent meurtres, d’avoir volé, et de bien d’autres choses. Enfin, Charles Gagnon, nous nous rencontrons face à face, ce soir !

Un frémissement parcourut le salon. Le banquier grinça des dents, et d’une voix toujours faiblissante, balbutia :

— Vous faites erreur, et je vous conseillerais d’aller frapper ailleurs : je ne suis point celui que vous cherchez.

Le détective Michaud répondit :

— J’ai un mandat contre celui qu’on nomme Hubert de Courval, banquier… Vous vous expliquerez au poste, monsieur.

En parlant ainsi, le détective mettait les menottes à son prisonnier.

— C’est indigne, vous voyez bien qu’il y a erreur, murmuraient quelques personnes.

— Soyez sans inquiétude, leur répondit Michaud, nous savons ce que nous avons à faire.

Et les portes de la maison se refermèrent sur le