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Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/49

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les mystères de montréal

— Qu’est-ce que vous dites là vous ?… Que les Habits-Rouges sont cachés dans le bois de Bergeron ?

— Oui et plus que cela, répondit Roch Millaut, qu’ils attendent la nuit pour pénétrer dans le village par le chemin du roi.

— Par le chemin du roi ?

— Oui, monsieur.

— Mais ils vont passer ici devant ?

— Oui puisque c’est le seul chemin…

— Et qui vous a dit ça à vous ?

— Vous savez qu’Hercule Lemaire est mon voisin ?

— Oui… après…

— Que c’est un bureaucrate…

— Je le sais.

— Et bien, c’est comme ça qu’on apprend les choses.

— Hercule t’a dit…

— Que cinq cents Habits-Rouges campés dans le bois de Bergeron allaient envahir le village cette nuit. Est-ce assez clair ?

— Oui, mais je vais vous demander quelque chose : ne vous en offensez pas, j’agis comme cela avec tout le monde. Puisque vous avez le bon esprit d’être utile à la ligue, vous allez prêter serment que vous venez de dire la vérité.

Roch Millaut fut comme surpris.

Il balbutia en se passant la main sur la figure :

— Je n’ai pas l’habitude de faire serment… Vous êtes bien chanceux que je sois descendu au village exprès pour vous avertir, moi qui ne fait pas parti de