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infériorité (p. ex. plus petit, plus court, etc.) ; il s’empl. aussi pour exprimer un comparatif d’infériorité qui est une réelle infériorité, moral ou matérielle (p. ex. moins bon, moins beau, moins grand), mais non pour exprimer une infériorité qui est en réalité une supériorité (com. moins mauvais, moins petit). (Ex. Biska ġezzoûl illâ-d i KenânB. est court en deçà de K. (B. est plus petit que K.) = Helba tehôsei, bechehân illâ-d i KoûkaH. est jolie, mais en deçà de K. (H. est jolie, mais moins que K.))‖ illâ-hîm (illi-hîm) « au-delà » s’emploie souv. au fig. pour exprimer un comparatif de supériorité, qui est une supériorité réelle en bien ou en mal (p. ex. plus grand, plus long, plus beau, plus bon, plus laid, plus mauvais, plus froid, plus chaud). (Ex. Koûka tehôsei illâ-hîm i HelbaK. est jolie au delà de H. (K. est plus jolie que H.) = Kêké techehâḍ illâ-hîm i MîmiK. est mauvais au delà de M. (K. est plus mauvaise que M.) = Ăhaggar semmîḍ illâ-hîm i Tăouat ⁒ l’Ăh. est froid au delà de Touat (l’Ăh. est plus froid que le T.) ‖ les 6 expressions éoua d, é d, mani d, emmi d, d-în-deṛ d, kela d, présentent une particularité quand ils sont suivis d’un des verbes ell « être », emel « être (dans un lieu) », enimâl « être hab. (dans un lieu) » ; la voir à d (ed) « avec ; dans » ‖ v. ⵎⵍ emel.

tîlaout ⵜⵍⵓⵜ sf. nv. prim. ; (pl. tîlaouîn ⵜⵍⵓⵏ) ‖ fait d’être ; fait d’exister ; existence ‖ très peu us.

illă-d ‖ v. le prim. ell.

êl sm. (pl. êlaouen ⵍⵓⵏ) ‖ herbe fraîche et abondante (herbe fraîche, tendre et abondante) ‖ v. ⴾⵙ eksen, akasa.

êl sm. (pl. êllen ⵍⵏ) ‖ m. s. q. le pr. ‖ expression incorrecte.

el va. prim. ; conj. 12 «  » ; ω (ilă, ilâ, éd iel, our ilé) ‖ avoir ; posséder ‖ les impératifs, les indicatifs futurs et les participes futurs positifs et négatifs d’el sont très peu us. dans l’Ăh. ; on emploie hab. à leur place les temps correspondants du verbe ekreh « acquérir » ‖ el n’a pas de forme factitive, ni de forme d’hab. correspondant au prim. ; on se sert souv. pour exprimer l’idée de « faire avoir ; faire posséder » de zekreh « faire acquérir », pour exprimer l’idée d’« avoir hab. ; posséder hab. » de kârreh « acquérir hab. », pour exprimer l’idée de « faire hab. avoir ; faire hab. posséder » de zâkrâh « faire hab. acquérir ». v. ⴾⵔⵂ ekrehoua hi ilĕn « celui qui m’ayant eu (celui qui me possède) » et oua hâneṛ ilĕn « celui qui nous ayant eus (celui qui nous possède) » signifient qlqf. « Dieu ». v. ⵉⵍ Iallaoui lĭṛ « ceux que j’ai eus (ceux que j’ai) » signifie qlqf. « ma famille (les miens) » ‖ aoua lĭṛ « ce que j’ai eu (ce que je possède) » et a lĭṛ « ce que j’ai eu (ce que je possède) » signifie qlqf. « tous mes biens (tout ce que je possède) » ‖ mi « qui », suj. d’ilĕn « ayant eu (ayant, possédant) » est souv. employé dans des phrases interrogatives pour demander quel est le possesseur d’une p.,