Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/116

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jeune liane étant unie au manguier, pour elle et pour toi je suis désormais sans inquiétude ! »

sakountalâ, à ses deux amies. Chères amies, je recommande cette liane à vos soins.

les deux amies. Et nous, aux soins de qui nous recommandes-tu ?

kanva. Anasoûyâ, c’est assez pleurer. N’est-ce pas vous-mêmes qui devez relever le courage de Sakountalâ ?

(Tous se mettent en marche.)

sakountalâ. Père, vous voyez cette gazelle qui s’en va paissant aux abords de la chaumière, appesantie par le poids du faon qu’elle porte dans ses flancs ; quand elle l’aura heureusement mis au jour, vous m’enverrez quelqu’un pour m’annoncer cette bonne nouvelle.

kanva. Nous ne l’oublierons pas.

sakountalâ, comme arrêtée par un obstacle. Qui donc marche ainsi sur ma robe ? (Elle se retourne en disant ces mots.)

kanva. « Ce daim, ton enfant adoptif, élevé avec des poignées de riz, sur la bouche duquel, quand ses lèvres étaient blessées par les pointes piquantes des herbes, l’huile d’ingoudi, qui cicatrise les blessures, était appliquée par toi, il ne quitte pas tes traces ! »