Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/45

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derrière la scène. Par ici, par ici, mes amies !

le roi, prêtant l’oreille. À droite, dans ce bouquet d’arbres, on entend comme une conversation. Je vais donc de ce côté. (Il fait quelques pas et regarde.) Mais oui, ce sont les jeunes filles des ermites, qui, avec des arrosoirs proportionnés à leur taille, s’en vont ainsi de ce côté pour donner de l’eau à de jeunes arbres. Que leur aspect est gracieux !

« De même que la beauté de ces jeunes filles qui habitent un ermitage se trouverait difficilement dans les appartements secrets des palais, les arbustes des jardins sont aussi surpassés en qualités par les arbustes des forêts ! »

Eh bien ! caché sous cet ombrage, je vais les épier.

(Il reste à regarder les jeunes filles. Entre alors Sakountalâ avec ses amies, un arrosoir à la main.)

sakountalâ. Par ici, par ici, mes amies !

anasoûyâ. Ma chère Sakountalâ, j’imagine que les arbres de l’ermitage de notre père Kanva te sont plus chers que toi-même, puisque toi, aussi délicate que la fleur nouvellement éclose du jasmin, tu es occupée à remplir les bassins creusés au pied de ces arbres.