sakountalâ. Chère Anasoûyâ, ce n’est pas seulement à cause de l’ordre d’un père que je le fais, mais c’est que j’ai pour ces arbres la tendresse d’une sœur. (Elle les arrose.)
le roi. Comment ! c’est la fille de Kanva ? Le vénérable descendant de Kacyapa a tort, en vérité, d’employer cette jeune fille aux travaux de l’ermitage.
« Ce sage, quand il cherche à rendre ce corps naturellement gracieux capable de supporter la fatigue des austérités, s’efforce de couper une branche de mimosa avec le tranchant de la feuille du lotus bleu. »
Eh bien ! caché par un arbre, je vais, sans qu’elle s’en doute, examiner cette jeune fille.
sakountalâ. Chère Anasoûyâ, ce vêtement d’écorce que m’a attaché Priyamvadâ me serre trop ; relâche-le donc !
anasoûyâ. Soit. (Elle relâche la robe.)
priyamvadâ, riant. Accuses-en la jeunesse, qui développe la rondeur de ton sein ; mais pourquoi m’accuses-tu ?
le roi. C’est bien dit.
« Son jeune corps ne se développe pas dans toute sa beauté avec ce vêtement d’écorce attaché par des nœuds légers sur son épaule, et qui voile les proportions de son