Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/91

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quelque stance aimable commençant par une allusion à toi-même.

sakountalâ. Chère amie, j’y pense bien, mais mon cœur tremble dans la crainte du dédain.

le roi, joyeux. « Il est là, timide jeune fille, impatient d’être auprès de toi, celui dont tu redoutes les dédains.

« Il se peut que l’amant qui implore obtienne ou n’obtienne pas le bonheur ; mais comment serait — il difficile que le bonheur arrive à celui qui est aimé ? »

les deux amies, à Sakountalâ. Dis-nous, toi qui rabaisses tes propres qualités, quel est celui qui, en cette saison, cherche avec le bord de son vêtement à s’abriter des rayons de la lune d’automne qui rafraîchissent le corps ?

sakountalâ, souriant. Me voici occupée à composer. (Elle s’assied et réfléchit.)

le roi. C’est le moment, en vérité, de regarder ma bien-aimée avec un œil qui oublie de cligner.

En effet :

« Son visage n’a qu’un seul de ses sourcils relevé pendant qu’elle compose des vers, et à sa joue qui tressaille se montre l’affection qu’elle a pour moi. »

sakountalâ. Amie, j’ai composé ma