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par extension, le fruit (phala) ou maturation (vipâka), c.-à-d. le résultat « blanc, gris ou noir » desdites œuvres, qu’elles soient physiques, orales ou mentales. (Sur les diverses variétés du Karma v. BPh p. 180 s.). Dans le bouddhisme tardif, le Karma, en sa qualité d’instrument de la rétribution morale, tend de plus en plus à devenir la grande loi qui régit ou même crée toute l’apparence de l’univers.

44 : Milinda-pañha, éd. Trenckner p. 25-6 ; trad. L. Finot p. 58. La question revient supra p. 206 et 334.

26, 21 : Le terme de nirvâṇa a fait l’objet des interprétations les plus diverses (cf. supra p. 326) ; l’idée essentielle qu’il connote semble être celle d’un feu qui s’éteint faute d’aliment quand, du fait de l’arrivée à la sainteté, on échappe à l’action des trois forces aveugles qui, faisant tourner le moyen de la Roue de la transmigration, produisent le karma. Techniquement c’est un dharma, c.-à-d. un des facteurs ultimes de ce monde irréel ; mais dans le bouddhisme primitif il est le seul qui soit a-saṃskṛta, littt « non-coefficié, inconditionné », et par suite permanent, transcendantal et ineffable (v. BPh p. 110 et aussi infra la note à p. 24118).

27, 27 : Les autres saints ne dépassaient pas 80 kalpa, mais le Dîgha-Nikâya, xxix 27 (vol. III p. 184) assure que le Prédestiné « se souvient aussi loin qu’il le désire ». V. P. Demiéville, Sur la mémoire des existences antérieures dans Bull. de l’Éc. fr. d’Extr.-Or. xxvii (1928) p. 283. Le mahâ-kalpa des bouddhistes comprend 100 mahâ-yuga, chacun de ceux-ci groupant les quatre âges du monde (BPh p. 45 s.).

— 39 : Le terme de jâtaka « ce qui a rapport à la naissance » s’applique à tout récit d’une vie antérieure d’un individu quelconque et plus particulièrement de notre Buddha. On l’emploie couramment pour désigner le recueil pâli de 547 de ces contes plus ou moins édifiants accompagnés de leur commentaire : v. à la Liste des titres abrégés J. et NK et cf. BL p. 113-156.

— 45 : Il s’agit des dix pâramitâ : un essai de combinaison entre ces perfections et les jâtaka du Bodhisattva se trouve déjà amorcé dans le Cariyâ-piṭaka (BL p. 162 s.) et la NK p. 44-7.

28, 3 : Çântideva, Bodhicarya-avatâra, éd. et trad. L. de la Vallée Poussin et trad. L. Finot (La Marche à la lumière Paris 1920).

29 : V. J. nos 499 et 547 ; pour la tigresse Jâtaka-mâla (éd. et trad. J. S. Speyer ; cf. BL p. 273 s.) no 1 ; pour le don de soi-même à un pauvre v. SA no 71 et Hiuan-tsang J I p. 130 ; B I p. 124 ; W I p. 232.

42 s. : NK p. 2, 47, 77. Sur le Dîpankara-jâtaka v. AgbG I p. 273 s.

30, 17 : Sur la cosmologie bouddhique v. BPh p. 60 s. et cf. l’image tibétaine dans L. A. Waddell Lamaism p. 78 ; les six premiers étages du ciel sont figurés à Sâñchi pl. 49.

26 : Selon certains dans le ciel des Tushita les manifestations amoureuses se bornent à des serrements de main (BPh p. 79), mais d’autres le contestent, car ce ciel fait partie du Kâma-dhâtu ou Monde des désirs (cf. Abhidharmakoça de Vasubandhu trad. L. de la Vallée Poussin, troisième chapitre p. 164-5).

40 : Les Çuddha-âvâsa sont dans le LV et le MVU un nom générique des dieux supérieurs.

42 : Il faut savoir que les fidèles bouddhistes se répartissent entre quatre catégories selon leur degré d’avancement sur la voie du salut : 1o les nouveaux convertis qui viennent seulement « d’entrer dans le courant » (çrota-âpanna ou sota-âpanna) ; 2o les sakṛdâgâmin ou sakad-âgâmin « qui ne reviendront plus qu’une fois sur la terre » ; 3o les an-âgâmin « qui n’y reviendront plus du tout » et 4o les arhat « les dignes », c.-à-d. les saints qui entreront directement dans le nirvâṇa.

31, 26 : V. Sukhâvatî-vyûha trad. Max Müller dans les Sacred Books of the East vol. 49 et pour des images Waddell Lamaism p. 87 ou ASI Memoir no 46 pl. VI, 4. Nous avons cité à ce propos le « paradis d’Amitâbha » parce qu’il en existe de nombreuses illustrations ; toutefois il ne faut pas oublier que ce paradis n’est pas comme celui des Tushita un deva-loka mais une « terre pure » qui ne fait pas partie des étages célestes de la cosmologie canonique : le « paradis de Maitreya » serait un meilleur exemple.

— 33 : Il n’y a pour les êtres que quatre façons de naître : ou bien de façon spontanée (skt aupapâduka ; pâli opapâtika) comme les dieux, ou d’un