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Page:Foucher de Careil - Hegel et Schopenhauer, 1862.djvu/21

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III
INTRODUCTION.

à ce retour : on douterait presque de sa sincérité.

Deux camps sont en présence aujourd’hui, celui des détracteurs systématiques, et celui des partisans enthousiastes de l’Allemagne. Les détracteurs de r esprit allemand, gens qui jugent toujours après l’événement et prophètes de malheurs rétrospectifs, n’ont pas de peine, son histoire à la main, à lui faire son procès, et à condamner sans merci le premier hégélien qui osa dire : Dieu n’est pas. Vous connaissez comme moi, ce type du critique sévère, qui s’en tient à Descartes, admet Leibniz, parce qu’il est cartésien, tolère Kant comme critique et répudie tout le reste, qui veut en littérature ignorer Lessing et ne saurait aller jusqu’à Faust, pour qui les Germains ne sont


    phie d’être ou de ne pas être. Es handelt sich um seyn und nichl seyn der Philosophie. » Ils ajoutaient que cette déclaration avait rallié les principaux représentants des différentes philosophies, et même, disait on, la majeure partie de l’école de Hegel. Il semblait qu’un tel aveu, qui nous étonne presque par sa naïveté, fût de nature à désarmer les passions et à calmer toutes les frayeurs ; mais soit qu’il parût trop étrange pour être sincère, soit que cette déclaration officielle du théisme parût peu digne de la philosophie qui a pour mission de rechercher le vrai et non d’en formuler la charte, elle fut reçue avec une certaine défiance et considérée comme une simple mesure de police philosophique commandée par la gravité des événements.