Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/144

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çons d’amour. Sous la discipline d’un pareil maître, il n’y avoit qu’à profiter. Aussi devins-je en moins de rien une excellente écoliere. Mais les pratiques lui venant de toutes parts, & ses assiduités envers moi diminuant lorsqu’elles m’étoient devenues le plus nécessaires, je me livrai à la conduite d’une appareilleuse qui me produisit dans le monde ; & depuis j’ai si bien cultivé dans cette grande école les principes de mon Carme, que j’ai eu l’honneur d’acquérir presqu’en débutant le renom d’une des plus signalées Catins de Paris. Sur ces entrefaites la Police ayant pris connoissance de mon caractere, m’envoya passer un semestre à la grande maison.[1] Il y avoit environ un an que j’en étois sortie, lorsque tu te mis en tête de me coucher sur ton catalogue, & trouvas le moyen de me punir du péché d’avarice. Peu de temps après un Officier des Gardes Walones s’étant

  1. L’Hôpital.