Quand le Saint Pere auroit béni par mégarde la carcasse d’un roué ou d’un pendu, elle n’en seroit pas moins bénite, ni moins digne de notre vénération. S’il est vrai, comme cela n’est pas douteux, qu’il ait le droit de consacrer une Marionnette, un morceau de pierre ou de bois, qui peut lui contester celui de sanctifier des os vermoulus, & d’en faire des reliquaires ? L’un ne me paroît pas plus difficile que l’autre.
Une chose encore admirable à voir, c’est le sang de saint Janvier[1] qui fermente & bouillonne ordinairement lorsqu’on en approche le chef. Il a néanmoins par fois des caprices, & ne veut point remuer quelque prière qu’on lui fasse ; ce que l’on ne manque pas d’interpréter alors comme un mauvais présage. Cet accident arriva un jour en présence d’un Protestant de distinction,[2]