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Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/169

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affaires domestiques ; & j’avoue, à sa louange, que ma maison n’a jamais été mieux réglée. En un mot, si j’ai contribué à son bonheur, je puis dire qu’elle n’a pas moins contribué au mien par la tendre affection qu’elle me porte, & le zéle sincére avec lequel elle vole au-devant de tout ce qui peut flatter mes désirs.

Nous partageons notre tems entre la Ville & la Campagne, & jouissons, parmi un petit nombre d’habitudes, (car les amis sont pure chimére) de ce que la vie a de plus délicieux dans tous les genres. Pour ce qui est de ma santé, elle est très-bonne maintenant, à une légére insomnie près. Mais, comme Mr. Vise-à-l’œil m’a expressément défendu les remédes, j’ai imaginé de lire tous les soirs quelques lambeaux des Œuvres narcotiques du Marquis d’Argens, du Chevalier de Mouhi, & de plusieurs excellens Ecrivains de cette Classe, moyennant quoi je dors comme une marmotte. J’exhorte ceux