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Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/170

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qui sont attaqués de semblable indisposition de se servir du même expédient : sur ma parole, ils s’en trouveront bien.

Il me reste à répondre au reproche qu’on me fera peut-être, d’avoir été un peu trop libre dans mes tableaux. Voici ce qui m’y a engagé. J’ai cru que le moyen le plus sûr de décrier les filles publiques, étoit de les peindre avec les couleurs les plus odieuses, & de les faire passer par les dégrés les plus infames du métier. Au reste, quel que soit là-dessus le sentiment du Lecteur, je me flatte que les traits obscénes de ces Mémoires seront rachetés par l’avantage que les jeunes gens qui entrent dans le monde, pourront tirer des réflexions que je fais sur le manége artificieux des Catins, & le danger évident qu’il y a de les fréquenter. Si le succès répond à mes intentions ; tant mieux. Sinon, je m’en lave les mains.


FIN.