Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/24

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point, repliqua-t’elle ; tout ce que je vous demande à présent, c’est de la docilité, & de vous laisser conduire : du reste, je vous associerai à un petit négoce que nous faisons, & je me flatte, s’il plait à Dieu, qu’avant la fin du mois, vous serez non-seulement en état de me satisfaire, mais encore de fournir amplement à votre entretien. Peu s’en fallut que dans les transports de ma reconnoissance, je ne me jettasse à ses pieds pour les arroser de mes larmes. Il me tardoit d’être agrégée à cette bienheureuse société. Grace à ma bonne étoile, mon impatience ne dura guères. Midi sonna, & nous sortimes par la porte des Feuillants. Un vénérable fiacre qui se trouva là, nous reçut dans sa noble voiture ; & ayant gagné les boulevards au grand petit trot de ses modestes bêtes, nous conduisit à une maison isolée vis-à-vis la rue Montmartre.

Cela faisoit une espéce d’hermitage entre cour & jardin, dont le coup d’œil