Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/12

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sances les plus utiles à la Société.

Il auroit dû, ce me semble, nous apprendre quelles sont ces connoissances. Quant à moi, j’avoue que j’ai l’esprit assez bouché pour ne le pas deviner. S’il prétend désigner l’agriculture qui est en effet la plus essentielle & la plus nécessaire de toutes les sciences, il devroit savoir que les Anglois nous doivent en partie les progrès de la leur. S’il veut parler des Manufactures, des Arts ; peut-il ignorer qu’avant la revocation de l’Édit de Nantes on ne savoit pas faire un chapeau en Angleterre ; que ce sont nos Citoïens expatriés qui l’ont enrichie de notre travail & de notre industrie ; que ce sont eux qui ont éclairé l’Europe, & qu’avant cette triste époque nous étions les pourvoïeurs de tout le monde. M. l’Abbé le B… devroit savoir encore que malgré la plaie considérable qu’un tel évé-