Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/39

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On seroit bien peu versé dam la connoissance de nos Annales si l’on ignoroit que lorsque les Anglois jouissoient du Ponthieu, de la Normandie, du Perche, du Maine, de l’Anjou, de la Touraine, du Limousin, d’une partie de l’Auvergne, du Poitou tout entier & de la Guyenne jusqu’aux Pyrenées, l’Etat étoit dans une agitation & dans un désordre continuels. On sçait aussi que les Feudataires de la Couronne étoient toujours prêts à se révolter sous le moindre prétexte, & ne manquoient pas de se liguer avec les ennemis du Roi dès qu’ils croyoient y trouver leur avantage. Mais dans toutes ces guerres, quels soldats avions-nous à combattre ? nos propres Compatriotes. Et quelque fût alors l’événement de nos querelles, c’étoient toujours des François qui battoient des François.

Au reste, laissons aux Anglois l’hon-