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Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/40

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neur de nous avoir battus eux-mêmes. Que leur en est-il resté ? La mortification d’être enfin dépouillés de tout ce qu’ils occupoient chez nous, & de se voir chassés & relegués honteusement dans leur Isle. Ne vaudroit-il pas mieux pour leur gloire qu’ils n’eussent jamais mis les piés en France ? J’ai peine à me persuader qu’on nous eût délogés d’un semblable domaine à si bon marché.

Quoiqu’il en soit il me paroît que les reproches des déclamateurs d’Albion[1] n’ont pas trop reveillé le courage de leur milice dans cette circonstance cy. Nous n’avons pas lieu de nous plaindre d’eux, & l’on peut dire qu’à leur Piraterie & à leur brigandage près ce sont des gens fort traitables & de très bonne composition. Il y a pourtant des babillards de par le monde qui soutiennent que le siége de Minorque au-

  1. L’Angleterre.