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Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/52

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nivers que les Anglois ne méprisent pas. En revanche ils nous font l’honneur de nous haïr avec toute la cordialité possible. Leur aversion pour nous est un sentiment qu’on leur inculque dès le berceau. Avant de savoir qu’il y a un Dieu à servir, ils savent qu’il y a des François à détester, & les premieres paroles qu’ils peuvent bégaïer, ce sont des imprécations contre nous, le Prétendant & le Pape. Une chose qui doit nous flater, c’est que tout étranger à Londres, est toujours un French dog[1], lorsqu’il se fait remarquer par sa bonne mine & ses ajustements. Comme il est généralement décidé que les grâces & la politesse sont l’appanage des Françoise : quiconque a la hardiesse de montrer en Public une démarche aisée, un air noble & distingué, des manieres prévenantes, est sûr d’exciter la risée, non seulement de la plus méprisable

  1. Chien de François.