Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/103

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d’ébranlement, de recourir à la détermination de l’intervalle de temps qui s’écoule entre l’arrivée d’une secousse et celle du bruit qui la précède ou qui l’accompagne ordinairement. C’est un fait bien connu et que l’on peut vérifier dans tous les séismes importants, qu’un bruit plus ou moins intense est presque toujours le phénomène initial et précurseur d’une commotion du sol. On l’a comparé tantôt au grondement d’un tonnerre lointain, tantôt au roulement d’un train de chemin de fer, au bruit occasionné par le passage d’une voiture lourdement chargée sur un pavé inégal, au cliquetis d’un bruit de chaînes.

Tous ceux qui s’occupent de physique terrestre admettent qu’il est engendré par la même cause qui produit l’ébranlement du terrain et que les deux phénomènes prennent simultanément naissance. S’il précède généralement la secousse, c’est que les vibrations qui lui correspondent se propagent plus rapidement que celles auxquelles on doit les mouvements destructeurs. Dès lors, plus on est éloigné du centre d’ébranlement et plus l’intervalle de temps compris entre le moment de la perception du bruit et celui de la sensation du choc doit augmenter, le rapport entre la vitesse de propagation de la secousse et celle du son étant supposé fixe. Il existerait donc, d’après cela, dans l’observation du laps de temps qui s’est écoulé entre ces deux phénomènes en un lieu donné, un moyen de savoir si l’on est à une distance plus ou moins grande du foyer séismique. Le calcul est analogue à celui qui permet de déterminer