Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/121

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de l’Andalousie, on avait constaté à Lisbonne, à Wilhelmshafen et à Greenwich, la production d’une perturbation magnétique postérieure de quelques minutes, à la secousse qui a ravagé les provinces de Grenade et de Malaga. En 1887, le tremblement de terre de la côte de Ligurie a mis encore plus clairement le phénomène en évidence. Des perturbations magnétiques ont été constatées dans les observatoires de Perpignan, de Lyon, de Nantes, dans ceux de Saint-Maur et de Montsouris, à Paris, dans ceux de Greenvich, de Wilhelmshafen, de Bruxelles, d’Utrecht, de Lisbonne, de Vienne, de Pola. Ces perturbations n’ont pas eu lieu au même instant ; on ne peut donc les considérer comme produites par un grand courant terrestre qui aurait simultanément agi sur tous les barreaux aimantés des observatoires. De tels effets ne sont probablement pas dus non plus à des courants locaux, déterminés par l’arrivée en chaque point d’une secousse trop faible pour être perçue par des instruments ordinaires ; car il est à remarquer que, parmi les observatoires qui viennent d’être cités, il en est peu dont tous les appareils magnétiques, sans exception, aient présenté une perturbation. Or, un courant eût agi sur toutes les aiguilles aimantées, tandis qu’un mouvement mécanique très faible peut très bien avoir influencé l’un de ces instruments sans agir sur l’autre, suivant leur mode de suspension et le caractère du mouvement communiqué. De plus, nous ferons observer que les appareils magnétiques actuellement en usage, ne sont en somme que des tromomètres enregistreurs et