Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la plus frappante de ce désaccord provient surtout de l’examen des données comparatives fournies par les régions équatoriales, où le tracé diurne des courbes barométriques offre une grande régularité. Rien de pareil ne se manifeste dans le tracé des courbes séismiques. La question a été particulièrement observée dans l’Amérique centrale par M. de Montessus. Il a compulsé trois années d’observation faites au collège San Luis de Santa Tecla (San Salvador) ; quatre faites à San Salvador par lui-même et vingt années faites au Guatemala. Cette étude fait ressortir nettement le défaut de concomitance des phénomènes météorologiques et des séismes. « J’ai cherché, dit M. de Montessus, pour environ neuf mille courbes barométriques quotidiennes, comment les tremblements de terre se répartissent autour des deux minima et des deux maxima de la sinusoïde si régulière, qui représentent la marche du baromètre sous les tropiques, et aussi comment ils se groupent par rapport aux périodes, soit de quelques jours pendant lesquels cet instrument monte, reste stationnaire ou descend (tout en parcourant chaque jour une courbe presque superposable à celle du jour précédent, mais placée un peu plus bas), soit de quelques mois, pendant lesquels il oscille autour d’une position progressivement ascendante ou descendante. Le classement des tremblements de terre observés donne dans tous ces groupements des chiffres sensiblement égaux. »

M. de Montessus va plus loin ; partant d’observations faites sur l’Izalco, volcan qui, comme le Stromboli, est en