Aller au contenu

Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’amplitude soit comparable à l’épaisseur de la vague marine séismique[1].

L’aire d’ébranlement superficielle d’un tremblement de terre est toujours beaucoup plus étendue qu’on ne se l’imagine quand on tient compte d’une manière exclusive de l’impression produite directement sur nos sens. Au milieu de l’agitation incessante de la journée, si les secousses sont très faibles, elles passent sans qu’on en ressente l’action ; et la nuit, dans le silence le plus absolu, elles ne sont perçues que par un petit nombre de personnes. La détermination de l’épicentre par l’examen direct des effets ressentis à la surface du sol ne constitue donc qu’une méthode grossière qui ne peut conduire qu’à des données approximatives. Les effets physiques produits dépendent non seulement de la violence du choc éprouvé, mais encore d’une foule de causes accessoires. Ce qui appelle plus particulièrement l’attention à ce point de vue, c’est surtout le degré de détérioration qu’ont subi les constructions et la mortalité qui en a été la conséquence. Or, la nature et la configuration du terrain qui porte les édifices, la qualité, l’agencement et le volume des matériaux employés à les bâtir, ont une influence considérable sur la solidité des maçonneries, de telle sorte que c’est seulement après avoir tenu compte de tous ces faits, après avoir étudié de près les conditions de chaque cas particulier, que l’on peut se prononcer définitivement en connaissance de

  1. Nous verrons plus loin que c’est aussi la conclusion à laquelle conduisent les observations faites par Gray et Milne au Japon.