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Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/85

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encore quelquefois le foyer d’un séisme. Plusieurs procédés ont été proposés pour atteindre ce but.

Le plus communément employé est fondé sur l’observation de la rapidité plus ou moins grande avec laquelle l’intensité des secousses décroît à partir de l’épicentre. Ce procédé a été, de temps immémorial et presque instinctivement, mis en usage par tous ceux qui s’occupent de la question des tremblements de terre. Plus le foyer séismique est profond, et plus l’épicentre couvre une vaste surface, plus l’intensité des mouvements communiqués décroît lentement à mesure qu’on s’écarte de la région la plus maltraitée. Si le foyer était situé au centre même du globe, les secousses se feraient sentir partout à la surface à peu près avec la même énergie. Les différences dans l’action transmises tiendraient exclusivement, comme nous l’avons vu, à la diversité des conditions géologiques locales. Inversement, si le centre d’ébranlement se trouvait près de la superficie terrestre, l’épicentre se réduirait presque à un point et le mouvement transmis décroissant d’intensité à partir de ce point proportionnellement au carré de la distance cesserait rapidement d’être perceptible. C’est entre ces deux conditions extrêmes que les tremblements de terre se développent ; mais, tandis que les cataclysmes séismiques à epicentre très restreint et à ébranlements rapidement décroissants sont très fréquents, le cas contraire ne s’observe que rarement, et encore, dans ces circonstances exceptionnelles, la décroissance d’intensité du mouvement est assez rapide