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Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/86

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pour que l’on ait pu conclure que, dans tout tremblement de terre, le centre d’ébranlement avait son siège dans l’épaisseur de l’écorce de notre globe. Assurément, ces conclusions, considérées comme absolument rigoureuses, dépassent la limite des observations, car la décroissance de l’intensité des secousses d’un tremblement de terre n’a jamais été déterminée mécaniquement avec précision ; jamais on n’a donné un tracé certain des courbes isoséistes et même, on est en droit de se demander si le défaut d’homogénéité des masses qui composent l’écorce terrestre n’empêchera pas à tout jamais d’atteindre le degré d’exactitude cherché ; mais néanmoins, les faits constatés sont tels qu’il y a la plus grande probabilité en faveur de l’opinion que ces conclusions représentent. Il y a donc lieu de considérer cette méthode, quelque grossière qu’elle soit, comme susceptible de fournir des indications approximatives.

Une autre méthode a été proposée par R. Mallet. Elle repose sur la relation simple qui existe théoriquement entre la direction suivant laquelle les secousses atteignent un lieu donné, et la disposition des crevasses qui s’y produisent, soit dans le sol, soit dans les murs des constructions. En effet, un ébranlement qui se communique à une masse solide se propage en y donnant naissance à des vibrations, c’est-à-dire à des mouvements dans lesquels le sens des déplacements moléculaires change à chaque instant. Si la limite d’élasticité de la masse solide se trouve dépassée, la masse ébranlée se fend, une rupture s’opère, transversalement à la