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a travers la vie

M. Alexandre Dumas fils considère le théâtre comme une tribune. Il y expose, critique et défend des idées avec beaucoup de brio et d’esprit. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, qu’on soit de ses partisans ou de ses détracteurs (car il a ses partisans quand même et ses détracteurs malgré tout), on ne peut nier qu’il ne soutienne ses paradoxes (que ses admirateurs me pardonnent ce mot !) et son évangile humanitaire (que ses détracteurs me passent cette expression !) avec un talent qui parfois mérite presque un autre nom.

Homme à thèses, à théories et à formules, il plaide à la Comédie-Française, comme on plaide au Palais de Justice, mais moitié avec des discours, moitié avec une action, et en général, avec infiniment plus de style et de grammaire que MM. les Avocats.

Partisan de la recherche de la paternité, il a étudié tous les accidents de naissance qui peuvent se produire ; partisan du divorce, il a mis en scène toutes les anomalies du mariage indissoluble. Il veut défendre le foyer contre son ennemi intime : l’adultère ; et protéger l’homme contre la femme, la femme contre l’homme, l’enfant contre l’union de l’homme et de la femme.

Découvre-t-il un abus dans une loi ancienne,