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cysticerque. Ce corps s’invagine sur lui-même à la manière d’un doigt de gant ; pour le faire sortir, il suffit de presser sur le kyste, dépouillé de la membrane adventive : aussitôt l’animal sort par l’ouverture indiquée. Le parasite peut, à sa volonté et en se contractant, s’enfermer et s’abriter ; il vit au sein du kyste comme un cynips dans sa gale.

Sans vouloir entrer avec détails dans l’examen microscopique, j’indiquerai rapidement les caractères spécifiques du cysticerque ladrique.

La tête est fort petite, presque tétragone ; on la trouve au fond de la poche, plus ou moins rejetée sur le côté. Elle est pourvue de quatre ventouses, d’une couronne de crochets, qui sont au nombre de vingt-deux à vingt-six environ, et disposés sur deux rangs très-serrés.

Ces caractères, fort analogues à ceux de la tête du tænia solium, avaient, comme on l’a vu, frappé tous les helminthologistes, même avant la découverte de Van Beneden, et leur avaient fait penser qu’il devait exister des relations étroites entre ces deux êtres d’aspects si différents.

Mais ces détails sont ici d’un intérêt secondaire, et il est plus utile de voir comment sont disposées les vésicules ladriques dans l’épaisseur des organes.

Ce sont les masses musculaires qui sont à peu près exclusivement habitées par le cysticerque ladrique. Les muscles le plus fréquemment et le plus puissamment envahis sont ceux de la langue, du cou et des épaules ; puis viennent, par ordre de fréquence,