La prohibition dont Moïse avait frappé le porc
est la trace la plus ancienne d’une prescription législative
concernant l’usage de la viande de cet
animal.
Cette prohibition était entrée si profondément dans les mœurs et dans le sentiment religieux de la nation, que l’on voit, au livre des Macchabées, les Juifs préférer la mort à l’usage de la viande de porc, bien que la sanction pénale du précepte fût presque nulle.
La raison que Plutarque donne de cette défense absolue est la fréquence du développement de la lèpre chez le porc, et, parmi les rabbins Talmudistes, les uns, avec Maimonide, n’en donnent comme explication que la saleté du porc, tandis que Kibuschim, Schabbat et Bechaï l’attribuent à la fréquence, chez lui, du développement de la lèpre.
Le Koran, sur ce point, n’a pas été moins sévère que la loi de Moïse.
Il n’est pas certain que les Grecs aient frappé d’une prohibition quelconque la viande du porc ladre, qu’Aristote, ainsi qu’on l’a vu, ne dédaignait pas à un degré peu avancé de la maladie. Les Ro-