Page:Fourest - La Négresse blonde, 1909.djvu/55

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J’aime ton cul pelé, tes rides, tes bajoues
Et je proclamerai devant maintes et maints,
Devant monsieur Reyer, mordieu ! que tu ne joues
Oncques du piano malgré tes quatre mains ;

Et comme Salomon pour l’enfant sémitique,
La perle d’Issachar offerte au bien-aimé,
J’entonnerai pour toi l’énamouré cantique,
Ô ma tour de David, ô mon jardin fermé…

C’était dans la forêt vierge sous les tropiques
Où s’ouvre en éventail le palmier chamœrops ;
Dans le soir alangui d’effluves priapiques
Stridait, rauque, le cri des nyctalomerops ;

L’heure glissait, nocturne, où gazelles, girafes,
Couaggas, éléphants, zèbres, zébus, springbocks[1]
Vont boire aux zihouas sans verres ni carafes
Laissant l’homme pervers s’intoxiquer de bocks ;

  1. Etc., etc.
    (Note de l’Auteur.)