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Page:Fourest - La Négresse blonde, 1909.djvu/89

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LA NÉGRESSE BLONDE


Dont le… bas-fond saigne encor du
Terrible effort d’avoir pondu
Quinze mômes affreux comme elles !

Or ce que peut œuvrer, parmi
Tous ces Pécuchets, ton ami
Dis-moi, vieux frangin, que t’en semble ?
Sinon rêver aux jours (lointains
Hélas !) où les doux Philistins
Dans Paris nous verront ensemble ?

Ah ! ces beaux jours quand luiront-ils
Où, tenant des propos subtils,
Aux bourgeois taillant des croupières,
Nous jetterons au nez d’Homais
Nos rimes d’or sans que jamais
S’appesantissent nos paupières !

Car il sied ne parler qu’en vers :
Comme un digne bourgeois d’Anvers
Soigne une tulipe et l’arrose,
Nobles jardiniers, cultivons
La fleur mystique et réservons
Aux maraîchers la vile prose ?