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THÉORIE DE LA CHALEUR.

quelconque, car chacune des molécules prismatiques dont le corps est composé, est pendant un temps infiniment petit dans un état semblable à celui qu’exprime l’équation linéaire On peut donc, en suivant les principes ordinaires de l’analyse différentielle, déduire facilement de la notion du mouvement uniforme les équations générales du mouvement varié.

93.

Pour prouver que les extrémités du solide conservant leurs températures il ne pourra survenir aucun changement dans l’intérieur de la masse, il suffit de comparer entre elles les quantités de chaleur qui, pendant la durée d’un même instant, traversent deux plans parallèles. Soit la distance perpendiculaire de ces deux plans que l’on suppose d’abord parallèles au plan horizontal des et Soient et deux molécules infiniment voisines dont l’une est au-dessous du premier plan horizontal et l’autre au-dessus ; soient les coordonnées de la première et les coordonnées de la seconde. On désignera pareillement deux molécules M et M’ infiniment voisines, séparées par le second plan horizontal et situées, par rapport à ce second plan, de la même manière que et le sont par rapport au premier, c’est-à-dire, que les coordonnées de M sont et celles de M', sont Il est manifeste que la distance des deux molécules et est égale à la distance MM’ des deux molécules M et M' ; de plus, soit la température de et celle de soient aussi et les températures de M et M', il est facile de voir que les deux différences et sont égales ; en effet, en substituant d’abord les coordonnées de et dans l’équation générale