libre subsiste, aucun changement à la loi suivant laquelle l’intensité des rayons qui partent d’un même point décroît proportionnellement au sinus de l’angle d’émission.
50.
Supposons que dans cette même enceinte, dont toutes les parties conservent la température , on place un corps isolé M, et une surface métallique polie R, qui, tournant sa concavité vers le corps, réfléchisse une grande partie des rayons qu’elle en reçoit ; si l’on place entre le corps M et la surface réfléchissante R, un thermomètre qui occupe le foyer de ce miroir, on observera trois effets différents, selon que la température du corps M sera égale à la température commune , ou sera plus grande, ou sera moindre.
Dans le premier cas, le thermomètre conserve la température ; il reçoit, 1o des rayons de chaleur de toutes les parties de l’enceinte qui ne lui sont point cachées par le corps M ou par le miroir ; 2o des rayons envoyés par le corps ; 3o ceux que la surface R envoie au foyer, soit qu’ils viennent de la masse même du miroir, soit que la surface les ait seulement réfléchis ; et parmi ces derniers on peut distinguer ceux qui sont envoyés au miroir par la masse M, et ceux qu’il reçoit de l’enceinte. Tous les rayons dont il s’agit proviennent des surfaces qui, d’après l’hypothèse, ont une température commune , en sorte que le thermomètre est précisément dans le même état que si l’espace terminé par l’enceinte ne contenait point d’autres corps que lui.
Dans le second cas, le thermomètre placé entre le corps échauffé M et le miroir, doit acquérir une température plus grande que . En effet, il reçoit les mêmes rayons que dans la première hypothèse ; mais il y a deux différences remar-