Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/37

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Desquelles Alix parlera

Quand son amant elle verra.

Mais, ô fort heureuse rencontre !

Je le vois, je vais à l'encontre,

Peine n'aurai de le chercher. [715]

Florimond


J'avais beau ma face cacher,

Mon Arnault me connaît trop bien

Et bien Arnault, de nouveau ?

Arnault


Rien

Que ne sachiez comme je crois.

Florimond


As-tu entendu que le Roi [720]

Nous rappellera bien soudain ?

Arnault


Le bruit est tel.

Florimond


Mais quel dédain :

Les plaisirs qu'Alix ma mignonne,

Quand je suis à Paris me donne,

À cette fois me seront courts. [725]

Et bien après fais-moi discours

De ce que tu as ouï dire ?

Arnault


L'Empereur remâche son ire,

Et grinçant les dents s'encourage,

Tant qu'on dirait voyant sa rage, [730]

Et son appétit de vengeance,

Qu'il est toujours en celle danse

Qu'il fait à l'envers sur un lit.

Florimond


Où est-il ore ?

Arnault


À ce qu'on dit

Il a déjà le Rhin passé. [735]

Florimond


Serait-il bien tant insensé

De venir mettre siège à Metz ?

Arnault


On lui servirait de bons mets,

Et si n'y ferait pas grand