Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/45

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Comment ? Qu'est-ce ci ? Quelle guise ?

Voilà un brave homme d'Église. [990]

Eugène


L'amour et la douleur extrême

Me font absenter de moi-même.

Hélène


Voyez comme il sert les dents :

Tout beau, tout beau, entrons dedans,

On y pourra remédier : [995]

Que gagnez-vous d'ainsi crier,

Sinon faire un simple mal double ?

Ceci n'est pas un si grand trouble :

Florimond s'apaisera bien,

Quand il verra qu'il n'y a rien [1000]

De constance en cette femelle :

Il mettra son amour hors d'elle,

Ou il en prendra comme une autre

Pour l'argent : quant à l'amour vôtre

Voudriez-vous aimer désormais [1005]

Celle-là qui n'aima jamais,

Prenez qu'ayez au jeu perdu

Ce que vous avez dépendu,

Nr soyez pour si peu marri :

Quant à Guillaume son mari [1010]

Il est si très homme de bien,

Qu'il ne se souciera de rien.

Eugène


Quelque peu soulagé me sens.

Hélène


Entrons.

Eugène


Entrons, entrons, le temps

Nous offrira quelque remède. [1015]

Hélène


Celui vainq' qui au mal ne cède.

Eugène


Si est-ce que le coeur en moi

Me prédit quelque grand émoi.



ACTE III




Scène I



Arnault, Florimond.


{{Personnage|A