Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/54

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Quel ? Faut-il

Tant obéir à la douleur,

Qu'on se laisse vaincre au malheur ?

Pensons : peut-être que les Dieux [1305]

Nous conseilleront.

Eugène


Il vaut mieux,

Puisqu'ainsi le mal nous affole,

Qui blesse et l'âme et la parole,

Dedans la maison nous retraire

Pour mieux éplucher cette affaire. [1310]



Scène III



Alix, Florimond, Guillaume, Arnaud, Pierre.


Alix


À l'aide.

Florimond


Je suis au secours.

Guillaume


Tout beau, bellement je m'encours,

J'en arracherais bien autant.

Florimond


Je périsse, tu seras tant

Et tant et tant de moi battue. [1315]

Qui me tient que je ne te tue,

Pute, m'as-tu fait tel outrage ?

Me fais-tu forcener de rage ?

Alix


Hélas Monsieur pour Dieu merci !

Florimond


Tu n'es pas quitte pour ceci, [1320]

Toujours se renouvellera

La plaie, et en moi saignera :

Mais laissons ici la vilaine,

Arnault cette maison est pleine

De mes biens, qu'il faut emporter. [1325]

Alix


Monsieur voulez-vous tout ôter ?

Arnault


Il aurait même bonne envie

De t'ôter ta méchante vie,