gleterre qui oserait déclarer que le budget de la marine pourrait être réduit d’un sou, si le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient séparés de l’Empire. » Loin d’être un fardeau pour l’Angleterre, nous avons déjà fait pour elle « plus que nous ne sommes tenus de faire ». 4° Il est faux de dire que l’Angleterre « nous protège ». Contre le seul pays peut-être dont nous pourrions redouter l’agression, les États-Unis, elle serait totalement impuissante à nous défendre. 5° Il est non moins faux de dire que nous avons besoin de sa protection. Contre tout autre pays que les États-Unis, la doctrine Monroë est encore « notre meilleure défense ». 6° Les banquiers anglais ont placé leurs capitaux au Canada quand ça faisait leur affaire, tout comme ils les ont placés au Mexique et en Allemagne, en Argentine et aux États-Unis, « suivant l’état du marché, la sécurité qu’ils y trouvaient et le taux d’intérêt qu’on leur payait ». Si nous allions parler à Londres de la reconnaissance que nous leur devons à cause de cela, « nous ferions joliment rire de nous » !
Ainsi raisonne M. Bourassa quand il sait n’écouter que sa meilleure inspiration, ainsi raisonnait-il ce soir du 20 janvier 1910. Vous avez là un échantillon parfait de sa dialectique des bons jours.
Continuons maintenant à le suivre, si vous