Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome I, 1922.djvu/70

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CHEZ M. L.-O. DAVID[1]

Cicéron, — qui fut, dit-on, en même temps qu’un orateur de la force de M. Jules Allard, un écrivain au moins égal à mon confrère Dansereau, — Cicéron avait coutume de répéter « que l’on n’est pas tous les jours disposé pareil ».

C’est ce que je me disais ce matin, au moment de commencer mon article quotidien.

J’avais beau chercher, fouiller, explorer, me gratter le front, me tourner le cerveau dans tous les sens, rien ne venait J’étais découragé. Oh ! très découragé. Songez donc : un nationaliste qui n’a plus d’idées.

— Si j’allais en demander à M. L.-O. David ? pensai-je tout-à-coup. M. David est un confrère, et il m’en prêtera sûrement quelques-unes, sur hypothèque du Devoir.

Un quart d’heure après, je sonnais à sa porte.

M. David lui-même vint m’ouvrir, gracieux, souriant, les cheveux bien lissés, tel qu’il apparaît périodiquement dans les colonnes de la Presse.

  1. Paru dans le Devoir du 7 février 1910, et faisant partie d’une série de billets du soir.