Le vent qui dans les tours frissonne
N’agite plus les étendards
Sur les créneaux et les remparts
De Carcassonne :
La pastorale et la chaconne,
Lee ménestrels, les tambourins,
N’enjoyeusent plus les chemins
De Carcassonne ;
Tes murailles qu’on étançonne,
Par Louis et Charles Martel
Et par Raymond de Trincavel,
— Las ! Carcassonne !
Comme celles de Maguelonne
Furent détruites, mais l’éclat
De tes exploits est toujours là,
Dans Carcassonne…
Et pendant que la cloche sonne
Dans le brouillard gris du passé
Je vois le ciel fleurdelisé
Sur Carcassonne !
Après s’être à loisir arrêté devant les ruines, devant l’histoire, devant les paysages, le poète a fait un retour sur lui-même ; il a voulu écouter ses “ voix intérieures ”. Elles ne l’ont pas moins heureusement inspiré que ses voyages à travers le monde. On en jugera par deux ou trois citations :
Vous vouliez que je reste en mon pays, pourtant !
Je pense à vous, à ma fenêtre, en écoutant
Le souffle sourd et lourd de la ville endormie…
Comme vous êtes loin, ce soir, petite amie !