Sarcey… a tué Henri Becque. Et c’était un brave homme. Jugez s’il eût été méchant. » — Mais dites donc, Monsieur ; est-ce moi ou vous qui nous livrons sur la critique « à tous les sévices auxquels les Iroquois de jadis se livraient sur leurs prisonniers » ? Et est-ce bien à vous de me reprocher ma cruauté ? Et savez-vous que je vous soupçonne fort d’être au fond, sous votre maquillage moins violent et sous vos attitudes de civilisé, tout aussi peau-rouge que je le suis ? J’ai dénoncé, il est vrai, les comptes-rendus bibliographiques de nos journaux nègres, en lesquels s’incorpore toute notre soi-disant critique. Mais jamais je n’aurais voulu, comme vous, m’attaquer à la critique française. Vous, cependant, Monsieur, vous qui pouvez tout dire « en restant de bonne humeur » ; vous qui excellez à toujours bien observer le « diapason » et qui n’oubliez jamais de mettre une sourdine à vos colères ; vous qui savez également bien habiller de dentelle vos emportements les plus fougueux et ganter de blanc vos railleries les plus noires ; vous, toujours soucieux de voiler, d’envelopper et de capitonner vos pensées trop sévères, trop dures ou trop blessantes, — faut-il que vous lui ayez voué une animosité féroce, un peu, à cette pauvre critique de chez vous, pour l’accabler comme vous faites ? Je ne cherche pas à m’expliquer cette haine, d’autant plus effroyable chez un homme qui sait tout dire « sans se fâ-
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