leurs cœurs ou frapper leurs esprits. Elles évoquent pour nous des qualités qui ont disparu, une mentalité qui nous paraît infiniment lointaine et singulière. Nous refaisons, grâce à elles, à un siècle ou un siècle et demi de distance, la psychologie de nos devanciers. Ces œuvres, enfin, si infimes et même, hélas ! si grotesques parfois, sont des documents qui éclairent d’un jour saisissant toute une époque de notre existence nationale et qui aident singulièrement à en reconstituer la physionomie. À ce titre, elles constituent une contribution précieuse à l’histoire du Bas-Canada, et c’est à ce titre aussi que nous aurons peut-être l’occasion prochaine de les passer brièvement en revue, d’après l’étude — du reste intéressante et féconde en aperçus indépendants et originaux — de M. l’abbé Roy.
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NOS ORIGINES LITTÉRAIRES
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