sur ses généraux ; au contraire y avait-il un coup d’éclat de signalé quelque part, vite Napoléon en prenait toute la gloire. »
M. Rochefort s’arrêta de nouveau un instant, puis il reprit ;
— Ainsi, à Toulon, il aurait pris le fort de l’Aiguillette. Il passe pour avoir indiqué la manœuvre qui livra la ville aux Français. Eh bien, c’est faux, c’est tout ce qu’il peut y avoir de plus faux ! C’est le général… eh ! comment s’appelait-il donc ?… son nom m’échappe… enfin, le prédécesseur de Dugommier — qui avait trouvé cette idée. La vérité, au contraire, donne à Napoléon, dans cette circonstance, le plus triste rôle. »
M. Rochefort se leva, alla chercher dans sa bibliothèque de vastes paperasses et les étendit sur la table.
— Voici, dit-il, un document que je garde comme mes yeux. C’est une pièce extrêmement rare. C’est le Bulletin de la Convention Nationale, séances de l’an II. Or, à cet endroit que je vous désigne, se trouve le procès-verbal de la séance du 4 nivôse, au cours de laquelle fut produit le compte-rendu officiel de la prise de Toulon. Si vous voulez, nous allons lire ensemble…
(Nous parcourons alors une longue liste de soldats et d’officiers cités pour leurs actions d’é-