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JOURNAL D’UN « DÉCOUVREUR »[1]


Le Midi — Arles, Nîmes, Orange…


Continuant ma route vers la Méditerranée, je ne tardai pas à découvrir une autre ville d’une certaine importance… C’était Arles, sur le Rhône, à quelque deux cents kilomètres de Marseille.

Arles est célèbre d’abord par ses femmes ; ensuite par ses monuments.

Tous les écrivains de France qui ont traité du Midi s’accordent à proclamer que les Arlésiennes sont les plus belles femmes du monde ; et il semble bien que cette opinion restera admise, aussi longtemps du moins que le Canada ne sera pas mieux connu à l’étranger…

La beauté de l’Arlésienne lui vient, dit-on, de son origine hellène. Ce fut en effet par les Grecs que la civilisation pénétra tout d’abord dans cette contrée. Plus tard, les Romains l’occupèrent, puis les Sarrasins.

Ces trois types de races se retrouvent aujourd’hui, plus ou moins, chez les femmes d’Arles, — mais surtout le type grec, le type classique de beauté.

  1. Publié dans la Patrie du 16 juin 1910, et écrit pendant un voyage en France, au printemps de la même année.