Page:Fournier - Souvenirs de prison, 1910.djvu/52

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Ôter mon chapeau !… Il n’y pensait pas, le sénateur : c’était mon plus bel ornement !

Tout de même, on causait… Politique, et cætera. Toujours en présence de deux ou trois détenus et d’une demi-douzaine de gardes.

Mais, hélas, ces bonheurs étaient de la prison, « où les plus belles choses, a dit Malherbe, ont le pire destin »… : à la fin du compte un collaborateur de M. Morin me venait toucher à l’épaule. — « Le gouverneur dit que c’est assez. Il a peur que vous vous fatiguiez. »

Alors :

— Bonjour, sénateur… m’écriais-je.

Et je remontais mélancoliquement au 17.

* * *

Dites donc, lecteur… comment auriez-vous aimé cela, vous ?