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ques que votre vénérable doyen va tirer pour vous des profondeurs de ce fait-divers, pour la gouverne de votre future paroisse. Quant au curé, il cherchait laborieusement une de ces transitions géniales dont il avait d’ordinaire le secret, lorsqu’il voulait tirer « le miel de la pierre » et « l’huile de la roche » selon son expression biblique.

Or ce cher M. le curé, tout en allant et venant sur la galerie, frappait en vain la pierre de sa mémoire, lorsqu’il vit passer au bout du presbytère un homme qu’il salua : « Bonjour France ! » Aussitôt, il se sentit rajeuni de dix ans ; il avait trouvé la transition tant cherchée, et ne tarda pas à faire voile de gestes vers le port de la persuasion.

— C’est lui qui vient de me demander au bureau, dit-il à son vicaire, et vous ne devinerez jamais pourquoi.

— Pas pour se marier toujours ?

— Qui sait ? À la fin du conte, ça pourrait bien en venir là.

— Il faut bien alors que nous soyons en pleine année bissextile où les filles demandent les garçons, pour que le mariage de France paraisse sur le tapis.

— Vous n’y êtes pas. Il vient d’apprendre comme nous la mort de Cyprien, et il me demande d’écrire à Mérance qui est en ville qu’elle peut ramener Céline et ses enfants avec elle : il leur abandonnera la jouissance de la maison pour toute l’année.

— Épatant ce France !