clos, je me suis émancipé de la tyrannie de mon titre : « j’en ai honte ; aussi je me pardonne », comme écrivait le spirituel Buies. Et je m’aperçois combien je suis plus près de mon sujet que je ne le croyais.
Remarquez avec moi, s’il vous plaît, l’importance, comme accessoire, de nos clôtures de pieux dans le paysage de chez nous. Ce qui était un délicieux anachronisme pour les peintres italiens du XIV et XVe siècle, devient pour nous un motif de couleur locale, — et du meilleur aloi — ne manquant pas de ressources décoratives. Notre pays ne connaît pas en effet les aloès qui marquent les limites des champs de la Ligurie ; ni les palissades de roseaux, festonnées de vignes, de la Toscane ; ni les enceintes de pierres roses où les lézards verts zigzaguent comme des éclairs, de l’Ombrie ; ni les haies de troène ou de buis des campagnes romaines. Nous ne connaissons pas davantage les haies d’aubépine et de chèvrefeuille du Nord de la France ; ni même les échaliers du Midi, dont les