lles s’en vont donc, ces vieilles
choses, et tant d’autres encore !… Elles s’en vont…
et de les voir partir ainsi
comme gênées, presque honteuses, j’en
avais de la peine. C’est pourquoi, avant
qu’elles ne descendent la pente qui les
mène à l’irrémédiable oubli ; pendant
qu’elles reculent et s’attardent, regardant
parfois en arrière comme ces personnes
nées au village et qui le quittent
pour n’y plus revenir ; pendant qu’elles
sont encore près de nous, aux frontières
qui séparent le passé de l’avenir, j’ai
pensé leur dire merci, avec des mots anciens
et rudes comme la terre, et qu’elles
reconnaîtront. J’ai voulu les saluer de
loin et les saluer encore au nom des
gens de par chez nous. Pour eux, pour
moi, pour tous, j’ai senti le besoin de