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LES CHOSES QUI S’EN VONT

tent nos autorités civiles. Elles auront à cœur d’établir son règne sur les bases solides de lois justes qui lui assurent la paix au sein de laquelle prospèrent les choses acquises au prix des combats.

Elle demeurera, la langue française, essentiellement noble et vaillante et elle deviendra aussi forte qu’harmonieuse chez nous, grâce à nos Dollard, les légions chevaleresques de l’A. C. J. C. qui, poussées par les secrètes ardeurs d’un atavisme toujours vivace, ont juré de la défendre dix contre un et de mourir plutôt que de la trahir jamais.

Elle demeurera encore, parce que notre race, comme celle du peuple de Dieu, s’est multipliée, se multiplie et se multipliera comme les étoiles du ciel, avec les Hébert et les Couillard des temps modernes, pour révéler à l’univers, l’emprise du génie latin sur nos vies neuves ; à quelles profondeurs incroyables il plonge ses racines dans notre sol ; et avec quelle fierté et quel implacable vouloir nous désirons lui rester fidèles.

Elle demeurera, je dirai, surtout,