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Page:Fréchette - L'Art d'être une bonne mère, 1923.djvu/163

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l’art d’être une bonne mère

l’adolescent et le jeune homme doivent apprendre à mettre en œuvre, pour Dieu, pour leur patrie, pour leur famille, et pour eux-mêmes, tout ce qu’ils ont : vie, activité, force, talents et facultés : le rendement qu’on est en droit d’attendre de ces dons, qui sont comme un capital prêté à intérêts, représente la somme de bien, assignée à chaque individu. Cette loi naturelle n’est autre que celle du travail à tous les âges et dans toutes les conditions sociales ; c’est ainsi, la condamnation de l’oisiveté et la stérilité de certaines existences ; c’est en particulier, la réprobation de ce sophisme immoral que, lorsqu’on est riche, on n’a pas besoin de travailler.

Le sacrifice exige de plus, qu’on fasse mourir en soi, et qu’on éloigne de soi tout ce qui peut nuire au développement et à l’exercice de la vie supérieure, tout ce qui peut gêner et encore plus, empêcher l’âme de s’élever jusqu’à la hauteur de son idéal, et de le réaliser, dans la mesure compatible avec la faiblesse humaine. Cet article second de la loi du sacrifice, impose à tout homme l’obligation de soumettre le corps et l’âme, les sens et les appétits inférieurs à la raison et à la volonté libre et ces dernières facultés