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Page:Fréchette - L'Art d'être une bonne mère, 1923.djvu/164

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l’art d’être une bonne mère

à l’empire de la vérité et du bien moral. Or, cette soumission ne s’opérera que dans la mesure que ce corps sera, tempérant dans le manger, le boire, le sommeil, le vêtement et l’usage des biens destinés à la santé physique ; dans la mesure où les passions seront affaiblies, contrôlées et dirigées en vue de l’intérêt personnel bien entendu et de l’intérêt public ; dans la mesure où on ne fera pas de sa raison privée et de son vouloir capricieux et égoïste la règle de ce qui est vrai et de ce qui est bien.

Une fois la loi universelle du sacrifice bien comprise, l’éducateur y rattachera l’obligation de la sobriété, de la chasteté, de la patience et de l’endurance dans l’épreuve, comme vertus individuelles ; l’obligation de la fidélité conjugale, du support mutuel, du dévouement sans réserve, comme vertus familiales ; l’obligation du respect de la vie, de la fortune, de la réputation et de l’honneur du prochain comme vertus sociales, résumées dans la justice et la charité ; l’obligation de l’obéissance aux pouvoirs établis, du désintéressement dans la chose publique, de l’abnégation poussée jusqu’à l’héroïsme, au service de la patrie : voilà autant de conclusions pratiques qui découlent du prin-